Le GR54. Le tour de l’Oisans et des Écrins

Le GR54. Le tour de l’Oisans et des Écrins

Des milliers de mètres de dénivelé positif. Des chemins escarpés, parfois à peine tracés. Des pentes abruptes, des sentiers tortueux entre les rochers et les cascades. Et un soleil de plomb qui nous apprend à partir à la fraîche pour éviter le cagnard.

Mais, jour après jour, des paysages à couper le souffle.

D’un refuge à l’autre, on marche, on parle, on rigole. Et puis on se retrouve seul, et on se perd dans ses pensées. Aucune distraction. Plusieurs jours sans réseau cellulaire, ça aide. Pas de bruit non plus, à l’exception du tintement des sonnailles et du sifflement des marmottes.

De belles rencontres, aussi, au fil des étapes. De l’humilité, de l’entre-aide et de la générosité. Des visages qui deviennent rapidement familiers et qu’on a du plaisir à retrouver autour d’un bon repas au refuge.

Je n’avais absolument pas la condition physique nécessaire pour entreprendre cette randonnée. Sur un des deux t-shirts que j’avais emportés, la mention « Burn fat, not fuel. » Burn fat est resté. Et aura fait rigoler nos compagnons de route.

Il y a eu quelques moments réellement difficiles, où, épuisé et les larmes aux yeux, je voulais tout arrêter. Et pourtant, au fil des étapes, j’ai commencé à m’adapter à ce changement sévère de régime, et j’ai progressivement trouvé mon tempo.

Le GR54. Le tour de l’Oisans et des Écrins

Mais si j’ai réussi à terminer ce périple alpin, c’est en très grande partie grâce à Patrick. Ses encouragements continus et son incroyable patience m’ont permis d’aller bien au-delà de ce dont je me pensais capable. Merci !

D’autant que ça faisait près de vingt ans qu’on s’était dit qu’on ferait le GR20. On aura fait le GR54 à la place. Le tour de l’Oisans et des Écrins. « Pas plus facile », nous a-t-on dit. Je n’en sais rien, c’était ma première randonnée. Et c’était extraordinaire.

Le GR54. Le tour de l’Oisans et des Écrins
Le lac de la Muzelle et, au loin, le col du même nom.